jeudi 17 octobre 2013

Inferno

Un roman de Dan Brown 

Robert Langdon, professeur de symbiologie à Harvard, se réveille en pleine nuit à l'hôpital. Désorienté, blessé à la tête, il n'a aucun souvenir des dernières trente-six heures. Pourquoi se retrouve-t-il à Florence ? D'où vient cet objet macabre que les médecins ont découvert dans ses affaires ? Quand son monde vire brutalement au cauchemar, Langdon va s'enfuir avec une jeune femme, Sienna Brooks. Rapidement, Langdon comprend qu'il est en possession d'un message codé crée par un éminent scientifique - un génie qui a voué sa vie à éviter la fin du monde, une obsession qui n'a d'égale que sa passion pour l'une des oeuvres de Dante Alighieri: le grand poème épique Inferno. 
Pris dans une course contre la montre, Langdon et Sienna remontent le temps à travers un dédale de lieux mythiques, explorant passages dérobés et secrets anciens pour retrouver l'ultime création du scientifique - véritable bombe à retardement - dont personne ne sait si elle va améliorer la vie sur terre ou la détruire.

Je viens tout juste de terminer Inferno le dernier roman de Dan Brown, l'auteur du désormais célèbre Da Vinci Code. Dans ses précédents romans, l'auteur nous avait habitués à des chasses au trésor haletantes, à des complots réalisés par d'antiques organisations secrètes (Opus Dei, Illuminati, Francs-Maçons), à des courses contre la montre, et surtout à des pages regorgeant des plus troublants secrets de l'histoire, plus ou moins réalistes. C'est tout ce qui avait fait le succès de Da Vinci Code et de Anges et démons. C'est tout ce qui ne fera pas le succès de Inferno

D'abord, le rythme d'Inferno n'est pas aussi infernal (!) qu'on pourrait s'y attendre. Langdon, le réputé professeur de symbiologie, se fait vieux, et son amnésie ne l'aide vraiment pas à nous surprendre par ses connaissances phénoménales. Il navigue en plein mystère, ce qui ne contribue pas à étoffer le récit. Et que dire de sa comparse, Sienna Brooks, supposée être un génie avec un QI dépassant les 200, mais qui semble la plupart du temps un peu nouille. En outre, les secrets de l'histoire sont un peu moins savoureux - voire inexistants - cette fois-ci, l'enjeu reposant sur une crise très contemporaine, nous donnant parfois l'impression d'être au coeur d'un roman de science-fiction.

"Sur l'écran s'afficha le titre de sa conférence: Le divin Dante ou la symbolique de l'Inferno. - L'Enfer est si riche en symboles et en iconographie que souvent, je consacre un semestre entier à son étude. Et ce soir, je ne vois pas de meilleure façon de dévoiler ces symboles qu'en faisant le voyage avec Dante. Alors, je vous propose de passer avec lui les portes de l'Enfer... "(p.111)

Plutôt que de m'accrocher, les trop nombreux revirements de situation m'ont fait perdre le fil - et l'intérêt. Quand ça fait trois fois que le même personnage passe de bon à méchant, on finit par douter de la cohérence de l'auteur. J'ai lu les cent dernières pages en priant pour éviter un autre rebondissement et en luttant contre l'envie de sauter des pages, pour me sortir de cet "enfer". 

Par contre, comme les autres romans de Dan Brown, Inferno nous fait visiter de grandes villes européennes et nous amène au coeur des musées les plus réputés ou les plus méconnus de ces cités. On a encore une fois droit à des descriptions intéressantes sur des oeuvres d'art qui ont marqué l'histoire. D'ailleurs, j'ai lu le roman en me référant régulièrement au site web Inferno Guide, qui offre de l'information supplémentaire, des photos et des cartes, permettant une expérience de lecture encore plus complète. 

À lire surtout si on est mordu de l'auteur. À mon avis, pour des histoires de peste et d'enquêtes policières davantage efficaces, mieux vaut lire Pars vite et reviens tard de Fred Vargas. 

Inferno, Dan Brown. JCLattès, 2013, 567 pages.

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