mardi 13 août 2013

Bonjour tristesse


Un roman de Françoise Sagan. 

La villa est magnifique, l'été brûlant, la Méditerranée toute proche. Cécile a dix-sept ans. Elle ne connaît de l'amour que des baisers, des rendez-vous, des lassitudes. Pas pour longtemps. Son père, veuf, est un adepte joyeux des liaisons passagères et sans importance. Ils s'amusent, ils n'ont besoin de personne, ils sont heureux. La visite d'une femme de coeur, intelligente et calme, vient troubler ce délicieux désordre. Comment écarter la menace? Dans la pinède embrasée, un jeu cruel se prépare. C'était l'été 1954. On entendait pour la première fois la voix sèche et rapide d'un « charmant petit monstre » qui allait faire scandale. La deuxième moitié du XXe siècle commençait. Elle serait à l'image de cette adolescente déchirée entre le remords et le culte du plaisir.

Bonjour tristesse est le premier — et probablement le plus grand — roman de Françoise Sagan. 

C’est en 1953, du haut de ses 18 ans, que Sagan amorce la rédaction de cette oeuvre qui la propulsera dans le milieu de la littérature française. Les Français l’ont d’ailleurs placé à la 41e place du top 50 des plus grands livres du 20e siècle (ICI)

Étonnamment moderne, le texte de Sagan nous transporte dans la vie d’une adolescente de 17 ans pour qui le plaisir est tout ce qui compte. Sentant ce plaisir menacé, Cécile sera déchirée entre le désir d’être prise en main et celui de rester dans son univers où la liberté est effervescente. 

Comment ne pas se laisser emporter par un roman débutant d’une si belle façon : 

«Sur ce sentiment inconnu dont l’ennui, la douceur m’obsèdent, j’hésite à apposer le nom, le beau nom grave de tristesse. C’est un sentiment si complet, si égoïste que j’en ai presque honte alors que la tristesse m’a toujours paru honorable. Je ne la connaissais pas, elle, mais l’ennui, le regret, plus rarement le remords. Aujourd’hui, quelque chose se replie sur moi comme une soie, énervante et douce, et me sépare des autres.» (p.1)


J’ai vraiment aimé cette lecture. L’écriture de Sagan est réaliste sans être froide, touchante sans être racoleuse. 

À lire! 

Françoise Sagan, Bonjour tristesse, Julliard, 1954. 
Plusieurs éditions de poche ont également été publiées,  notamment chez Pocket, 2009

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire