mardi 17 septembre 2013

L'éducation courtisane


Un roman de Linda Sayeg.


En 1558, au moment où la très chaste Clémence de Lonjais est admise à la cour du roi de France, elle est à cent lieues de concevoir le destin qui sera le sien. Elle s’attend à ce que la favorite du roi lui arrange un mariage avantageux, avec un parti judicieusement choisi.
Mais c'est plutôt parmi les suivantes de la reine qu’elle sera accueillie. Elle ne peut certes se douter que, dans une nation déchirée et ensanglantée par les guerres de religion, Catherine de Médicis utilise les ravissantes jeunes filles de sa suite pour neutraliser certains personnages influents qui exacerbent les passions et ne rêvent que d’en découdre, les uns avec les catholiques, les autres avec les protestants.
Interdit pour Clémence de devenir amoureuse ou de fonder un foyer! Mais peut-on aller contre sa nature? La profonde affection qu’elle voue à la reine suffira-t-elle à freiner les élans de sa jeunesse?

C'est une grande première sur mon blogue ! Je vous présente un roman que je n'ai pas réussi à terminer. En fait c'est à peine si j'ai réussi à le commencer...  puisque j'ai abandonné ma lecture après une cinquantaine de pages. 

Comme j'ai un intérêt marqué pour l'histoire et la royauté, je croyais que ce roman - écrit par une auteure française - allait me plaire. Mais non ! L'auteure ne semble connaître que très sommairement la période qu'elle décrit, et dès les premières pages des anachronismes choquants m'ont sauté aux yeux. Lorsqu'un auteur désire prendre des libertés quant aux réalités historiques, il devrait écrire de la littérature fantastique, ou se contenter de ne pas inclure de personnages ayant déjà existé. Les auteurs, même de fiction, ont selon moi un devoir d'honnêteté intellectuel et de rigueur qu'ils doivent prendre au sérieux. Parce que la lecture c'est pas de la rigolade (haha) !

(L'origine de ma colère repose en grande partie sur le fait que Linda Sayeg annonce très tôt dans son récit que Diane de Poitiers - qui tient un rôle principal dans son roman - est jolie puisqu'elle mange bien et a une bonne hygiène de vie, et non parce qu'elle consomme des potions à base d'or comme le veut la rumeur. Alors qu'il s'agit là d'un fait attesté scientifiquement. voir ce lien pour davantage de détail.)

En outre, l'auteure ne possède pas
de talent un grand talent d'écriture, je crois que l'on peut comparer ce roman à ceux de Barbara Cartland, en pire. 

Finalement, ça me dérange vraiment quand, dans un roman historique, l'auteur essaie de donner une leçon d'histoire de façon très peu subtile. Je préfère de loin lorsqu'on apprend des choses sans s'en rendre compte, ou encore mieux, lorsqu'un récit nous donne envie de chercher pour en savoir plus. 

En somme, mieux vaut lire autre chose que l'éducation courtisane!

Linda Sayeg, L'éducation courtisane, éditions Michel Quintin. 

3 commentaires:

  1. Difficile de se faire une idée correcte d'un livre dont on n'a lu que le début. Concernant Diane - qui n'est pas le personnage principal, cf. la suite des 50 pages - l'or l'a peut-être achevée mais n'a rien à voir avec sa beauté: cette femme espérait peut-être prolonger sa vie grâce aux prétendus bienfaits de ses potions dorées, mais c'est bel et bien son hygiène de vie qui l'a aidée à rester en forme: il en est du XVIème comme du XXIème: exercice physique, alimentation sans excès et propreté corporelle retardent le vieillissement. Quant aux faits historiques, un néophyte comme moi se moque bien des détails: il suffit d'écouter les versions et interprétations de témoins de faits actuels pour apprendre à conserver un certain recul

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  2. Bonjour !

    Je viens de finir ce livre pour ma part. A vrai dire je suis tout à faire d'accord pour le "talent" de l'auteur, j'ai vraiment lu ce livre pour me vider la tête et j'ai souvent pesté sur le style, la syntaxe, et surtout le niveau de langage (à vrai dire les courtisanes de la reine parlent comme des adolescentes d'aujourd'hui, certes plus polies et avec un langage un tout petit peu au-dessus de la moyenne... mais loin des exigences de l'époque à mon avis). De plus l'héroïne est assez niaise (peut-être dû au fait qu'elle "découvre la vie", à vrai dire c'est un copier/coller 'moderne" de la Princesse de Clèves avec les mêmes images de vertus, de trouble face à l'amour... ), les dialogues entre les personnes souvent irréalistes (combien de fois j'ai ris des répliques de Catherine de Médicis... Je veux bien croire qu'elle était indulgente, mais il y a des limites.) Si l'on dépasse toutes ces inconvenances, l'intrigue de l'histoire est sympa à condition que l'on aime les romans à l'eau de rose. Les personnages sont attachants, plusieurs passages nous tiennent en haleine, et je l'ai tout de même fini en deux jours (c'est pas un record, mais quand même que je devais aimer)... Je ne lis pas souvent de roman Historique, j'avoue ne pas m'être plongée dans les détails, mais le roman comporte aussi beaucoup de dates et si le comportement des personnages (y compris ceux qui ont véritablement existé) est loin d'être le reflet de la vérité, cela permet malgré tout de se situer historiquement parlant.
    Bref, ce roman n'est ni à lire pour sa qualité littéraire, ni à lire pour ses fondements historiques, mais plutôt pour rêver d'amours de jeunesse, de trahisons sur fond de guerres... Autrement dit, un bon roman de vacances sur la plage.

    Bonne lecture ;)

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  3. Pour moi, la lecture est un moyen de m'évader. C'est pour cela que j'ai adoré ce roman. N'étant pas une passionnée d'Histoire en général, j'ai trouvé très intéressant les certains faits (réels) décrit, comme les buchers pour les protestans, la rivalité entre Diane de Poitiers et Catherine de Medicis ou encore la mort du roi Henri II.
    J'ai adoré l'héroine qui nous démontre que la vie au sein de la cour n'est pas seulement facile et légère. Et surtout j'aimé l'histoire d'amour qui se construit tout au long du livre.
    Pour moi, que du bonheur !
    A lire absolument !

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